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MA TANTE


j’avais blanchies avant, me donnèrent à coudre et à raccommoder.

Ce fut quelque temps après cela que m’arriva, avec monsieur Jasmin, l’histoire que je t’ai racontée devant monsieur de Lafleur. Quoique peu à mon aise, on me regardait dans notre village comme un parti assez avantageux, parce que j’étais toujours très-propre et arrangée, et parce que l’on connaissait en outre mon ardeur pour le travail, et ma sagesse, qui avait fait tant de bruit en différentes occasions ; j’étais donc fort recherchée. Mais les risques que j’avais courus avec les hommes, m’avaient prévenue contre l’espèce en général, de sorte que je n’en voulais écouter aucun. Ce fut même à ce sujet-là que le beau monsieur Jasmin avait formé le projet et fait la gageure de me réduire pour Se faire une réputation… et je t’ai dit comme il y avait réussi.

Pendant les premiers jours qui suivirent la punition de ce fourbe et avan-