cile ! Un mouton ! S’il y avait là des moutons, pourquoi n’en mangeait-il pas lui-même ? Continue, Ilucha. Très bien ! C’est magnifique ! C’est mordant !
— C’est fini, petit père.
— Ah ! c’est fini ? Au fait, que restait-il à faire ? N’est-ce pas, Serge ? Très bien, Ilucha ! C’est merveilleusement bien ! Embrasse-moi, mon chéri, mon pigeonneau ! Mais qui lui a suggéré cette idée ? C’est toi, Sacha ?
— Non ; c’est Nastenka. Nous avions lu ces vers, il y a quelques temps. Alors, elle avait dit : « C’est très amusant ; il faut le faire apprendre à Ilucha pour le jour de sa fête ; ce qu’on rira ! »
— Ah ! c’est vous Nastenka ? Je vous remercie beaucoup marmotta mon oncle en rougissant comme un enfant. Embrasse-moi encore une fois, Ilucha ! Embrasse-moi aussi, polissonne ! fit-il en prenant sa fille dans ses bras et en la regardant avec amour. Et il ajouta, comme si, de contentement, il n’eût su quoi dire : — Attends un peu, Sachourka, ta fête va aussi venir bientôt.
Je demandai à Nastenka de qui était cette poésie.
— Ah ! oui ; de qui est-elle, cette poésie ? s’empressa d’insister mon oncle. En tout cas, c’est d’un gaillard intelligent ; n’est-ce pas, Foma ?