Page:Dostoïevski - Carnet d’un inconnu 1906.djvu/368

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tant : — Tiens Falaléi, voilà pour ta franchise !

— Monsieur Korovkine ! annonça soudainement Vidopliassov apparu sur le seuil de la porte.

Il se produisit une petite confusion. La visite de Korovkine tombait évidemment fort mal à propos. Tous les regards interrogèrent mon oncle, qui s’écria un peu confus :

— Korovkine ! Mais j’en suis à coup sûr enchanté ! et il regarda timidement Foma. Seulement, je ne sais s’il est convenable de le recevoir en un pareil moment. Qu’en penses-tu, Foma ?

— Mais ça ne fait rien ! ça ne fait rien ! répondit Foma avec la plus grande amabilité. Recevez donc Korovkine, et qu’il prenne part à la félicité générale.

En un mot Foma Fomitch était d’une humeur angélique.

— J’ose respectueusement vous annoncer, remarqua Vidopliassov, que M. Korovkine n’est pas dans un état normal.

— Comment ? Il n’est pas dans un état normal ! Qu’est-ce que tu nous chantes là ? s’écria mon oncle.

— Mais il est ivre...

Et, avant que mon oncle ait eu le temps de rougir, d’ouvrir la bouche, de se troubler, nous