lovitch était absent, comme d’habitude, et il dut confier la lettre à Maria Sysoevna.
Lisa mourut enfin, par une admirable soirée d’été, tandis que le soleil se couchait. Ce fut comme si Veltchaninov sortait d’un rêve. Quand on l’eut emportée, quand on l’eut habillée d’une petite robe blanche, la robe de fête de l’une des enfants de la maison, quand on l’eut couchée, les mains jointes, sur la table du salon, couverte de fleurs, il s’approcha de Klavdia Petrovna, et, les yeux étincelants, lui déclara qu’il allait chercher « l’assassin », et qu’il le ramènerait immédiatement. Il ne voulut entendre aucun conseil, refusa d’ajourner au lendemain, et partit pour la ville.
Il savait où trouver Pavel Pavlovitch. Lorsque, durant ces derniers jours, il était venu à Pétersbourg, ce n’était pas uniquement pour voir des médecins. Il lui avait parfois semblé que, s’il pouvait ramener à Lisa son père, elle reviendrait à la vie en entendant sa voix ; et puis, découragé, il avait renoncé à le chercher. Pavel Pavlovitch habitait encore au même endroit, mais il n’était pas question de le trouver chez lui. « Il est quelquefois trois jours sans coucher ici, sans même rentrer, racontait Maria Sysoevna ; quand, par hasard, il revient, l’ivro-