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Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/181

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XII. Chez les Zakhlebinine


Les Zakhlébinine étaient en effet « des gens très bien », comme avait dit tout à l’heure Veltchaninov, et Zakhlébinine était un fonctionnaire considérable. Ce que Pavel Pavlovitch avait raconté de leurs ressources était également exact : « Ils vivent largement, mais si le père venait à mourir, il ne leur resterait rien. »

Le vieux Zakhlébinine reçut Veltchaninov avec une parfaite cordialité ; l’» adversaire » de jadis fut bientôt devenu un excellent ami.

— Toutes mes félicitations pour l’heureuse issue de votre procès, dit-il tout de suite de l’air le plus affable ; j’ai toujours été pour une solution amiable, et Petr Karlovitch (l’avocat de Veltchaninov) est à ce point de vue un homme précieux. Il vous reviendra soixante mille roubles, sans tracas, sans atermoiements, sans ennuis. Et l’affaire pouvait encore traîner trois ans !