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Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/222

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amies !… Il faut que vous me pardonniez ma conduite stupide à votre égard durant toute cette journée. Cela n’arrivera plus, plus jamais.

— Moi non plus ; cela ne m’arrivera plus… Je n’irai plus là-bas, dit Veltchaninov en souriant.

— C’est aussi mon désir.

Veltchaninov se pencha un peu.

— Mais enfin, je ne suis pas seul au monde, il y a d’autres hommes ! fit-il vivement.

Pavel Pavlovitch rougit de nouveau.

— Vous me faites de la peine, Alexis Ivanovitch, et j’ai tant d’estime, tant de respect pour Nadéjda Fédoséievna…

— Pardonnez-moi, pardonnez-moi, je n’avais pas l’intention de rien insinuer… seulement je trouve un peu surprenant que vous ayez fait si grand cas de mes moyens de plaire… et… que vous vous soyez reposé sur moi, avec une si entière confiance…

— Si je l’ai fait, c’est parce que cela arrivait après tout ce qui était arrivé jadis.

— Alors, vous me considérez encore comme un homme d’honneur ? dit Veltchaninov, en s’arrêtant court devant lui.

À un autre moment, il eût été terrifié qu’une