comment il avait été forcé d’accepter le bracelet, comment Nadéjda Fédoséievna l’avait contraint à se mêler de cette affaire…
— Vous comprenez bien que je ne voulais m’en charger à aucun prix ; j’ai déjà bien assez d’ennuis sans cela !
— Vous vous êtes laissé attendrir, et vous avez accepté ! ricana Pavel Pavlovitch.
— Vous savez bien que ce que vous dites là est stupide ; mais il faut vous pardonner… Vous avez vu tout à l’heure que ce n’est pas moi qui joue le rôle principal dans cette affaire !
— Enfin, il n’y a pas à dire, vous vous êtes laissé attendrir.
Pavel Pavlovitch s’assit et remplit son verre.
— Vous vous imaginez que je vais céder la place à ce gamin ? Je le briserai comme un fétu, voilà ce que je ferai ! Dès demain, j’irai là-bas, et je mettrai bon ordre à tout cela. Nous balaierons toutes ces puérilités…
Il vida son verre presque d’un trait et s’en versa un autre ; il agissait avec un sans-gêne extraordinaire.
— Ha ! ha ! Nadenka et Sachenka, les charmants enfants ! Ha ! ha ! ha !
Il ne se tenait plus de fureur. Un violent coup de tonnerre éclata, tandis que brillait un éclair,