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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/150

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à votre bras, elle chante dans une société aristocratique ; vous, de votre côté, vous prodiguez les mots d’esprit ! Mais toutes les eaux accourraient pour vous voir ! toute l’Europe en parlerait ! Car vous auriez pour vous tous les journaux, les feuilletons, ce ne serait qu’un cri… Prince ! prince ! et vous dites : « Si je pouvais me bercer de l’espoir ? »

— Les journaux… mais oui, mais oui !… Les feuilletons… murmure le prince qui n’a compris qu’à moitié le bavardage de Maria Alexandrovna et s’alanguit de plus en plus… Mais…, mon enfant, si vous n’êtes pas fâ-atiguée, répétez donc encore une fois cette romance que vous venez de chanter !

— Ah ! prince, mais elle sait des romances plus jolies encore ! Vous connaissez l’Hirondelle ? Vous l’avez entendue déjà ?

— Mais oui… je l’ai oubliée. Non… non !.. celle qu’elle vient de chanter : je ne veux, pas l’Hirondelle, je veux cette romance…