Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/245

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de tels rêves, pourquoi ne vous mariez-vous pas réellement ? demande Felissata Mikhaïlovna.

— Comme nous vous aurions bien mariés ! dit une autre dame.

— Cher prince, mariez-vous donc ! piaule une troisième.

— Mariez-vous ! mariez-vous ! crie-t-on de tous côtés. Pourquoi ne pas vous marier ?

— Mais oui… pourquoi ne pas me marier ! fait le prince déconcerté.

— Petit oncle ! s’écrie Mozgliakov.

— Mais oui, mon ami, je te com-comprends. Je voulais précisément vous dire, mesdames, que je ne peux me marier. Après cette charmante soirée chez notre aimable maîtresse, je vais demain au Désert, et puis à l’é-étranger pour étudier l’instruc-truction europé-péenne.

Zina pâlit et jette à sa mère un regard de rancune. Mais Maria Alexandrovna a pris son parti. Jusqu’à présent elle attendait, tâtant le terrain, quoiqu’elle jugeât que