Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/63

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prendre qu’il n’avait pas eu assez peur dans l’escalier et qu’il faisait un pas de clerc. Mais pouvait-il reculer ? La porte s’ouvrit, le lourd mari (lourd à en juger par son pas) allait entrer… Je ne sais pourquoi Ivan Andreïtch n’alla pas directement à sa rencontre : déclarer qu’il s’était trompé, s’excuser et disparaître, sans gloire certes, mais sans honte, sa conduite était toute tracée. Non. Il agit comme s’il se fût cru un don Juan ou un Lovelace. Il se cacha d’abord derrière un rideau, puis se glissa sous le lit, et, mari outragé lui-même, il n’osa pas affronter une rencontre avec un autre mari, — craignant peut-être de l’outrager par sa présence. Et voilà qu’il était sous le lit, sans pouvoir s’expliquer comment il y était parvenu.

Mais ce qu’il y a de plus étonnant en-