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Page:Dottin - Louis Eunius.pdf/48

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PREMIÈRE RÉDACTION A B.


Trédrez, qui mourut en 1834. Le feuillet 70 r° porte le nom Connan, avec la date : Trédrez, 20 mai 1847, et deux vers bretons : hoant plac’h yaouanc so eun tan hac a poaz hoant seurezet so cant goech goassoch boas*1» Traduction des deux vers bien connus de Gresset (Vert-Vert, ch. II) :

Désir de fille est un feu qui dévore Désir de nonne est cent fois pire encore. et qui font allusion au vers 568 du mystère. Luzel, dans une note jointe au manuscrit, certifie que le manuscrit est de Jean Conan.

Au bas du feuillet 69 v°, on lit : J. Marie Guennec . Le 23 Février 1839 ; et, d’une autre écriture : Luzel. Le feuillet 32 r° porte deux dessins grossiers : l’un représentant un homme étendu ; l’autre, une croix flanquée de deux cierges, avec, sur le socle de la croix, l’inscription : Aman a sou asasined eun den, peded Doué vid repos e

e. Amen. Ces dessins sont

destinés à illustrer les indications scéniques qui suivent le vers 1648.

2° Les feuillets 71 r°-78 v° contiennent le commencement de la pièce, d’une écriture et d’une orthographe plus moderne que celle de Jean Conan ; cette copie (B) est plus étendue que la lacune de la première partie. On peut ainsi comparer les vers 113-366 dans les deux copies. Cette comparaison montre que B est très inférieur à A. Les vers 209, 351 manquent ; quelques vers sont incomplets, par exemple 121, 136 ; le copiste ne tient pas toujours compte de la rime ; il remplace tud quer par mignonet 116 ; clcred par malequa 135 ; las caned par las canab 151 ; roud par rouet 352 ; cabared par osteleri 122 ; Doulouse par man 124. Nous ne devons donc accorder du mois d’Octobre » et que Conan avait alors soixante seize ans : bea a zo breman c’huézec via a tri-uguaint

a boe ma voan ganet en Zanté-Croa

Guengamp. Mais, d’après une lettre qu’a bien voulu m’écrire M. le Secrétaire de la mairie de Guingamp, on ne trouve, de 1750 à 1760, aucune mention de la naissance de Jean Conan sur les registres de la paroisse Sainte-Croix. Il serait né à Kérity d’après E. Ernault, Mémoires de la Société de linguistique, t. XII, p. 253. M. le Maire de Kérity m’a obligeamment fait connaître que les registres de 1745 à 1770 n’existent plus aux archives de sa commune.

(1) Ces deux vers sont de la même écriture que Connan Trédrez 20 Mai 1847, et sont vraisemblablement de la main de François Conan ; tandis que le corps de la pièce est de la même écriture que la Vie de,sainte Geneviève (Bibl. nat. f. celt., 2-4), laquelle est l’œuvre de Jean Conan (1825). L’écriture de Jean Conan est très soignée ; les seules confusions qu’elle offre sont celles de e et de i, parfois de g et de g, de e et r à l’initiale, de l et de t. —