Qui ne redescendit qu’en roulant après soi,
En expiation… une tête de roi !…
En ce temps-là tout fut bouleversé… La France,
Autant qu’elle avait eu de joie… eut de souffrance ;
L’humiliation suivit de près l’orgueil.
C’est la vie… aujourd’hui les chants, demain le deuil !
Mais voici revenus pour nous les jours prospères ;
Nos pères ont payé la dette de leurs pères ;
Et, comme fit le Christ pour les hommes, leur sang
A refait pour leurs fils l’avenir innocent.
Tout se calme, et la paix enfante une merveille,
De son second néant Versailles se réveille ;
Mais l’ancien sanctuaire est libre désormais.
Le peuple alors qui sait et n’oublîra jamais
Que l’homme fastueux ne vaut pas l’homme juste,
Rentre avec Périclès dans le palais d’Auguste.
Chacun est convié, chacun est introduit ;
Les Arts marchent en tête et le Roi les conduit,
Le Roi qui va lui-même à la foule empressée
De son nouveau chef-d’œuvre expliquer la pensée,
Et qui, pour vous offrir une imitation,
Du temple des plaisirs a fait un Panthéon.
Page:Doucet - Versailles, 1839.djvu/14
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