son tribut à l’inévitable période des tâtonnements. Il nous plaît que le premier livre qu’elle ait publié ne soit pas d’elle seule, et que la responsabilité de ce roman exécrable ne retombe pas tout entière sur elle.
Le 9 mars 1831, George Sand écrivait à Boucoiran : « Les monstres sont à la mode. Faisons des monstres ! J’en enfante un fort agréable dans ce moment-ci. » Le monstre, c’est ce roman écrit en collaboration avec Sandeau et paru sous la signature collective de Jules Sand, à la fin de 1831 : Rose et Blanche ou la Comédienne et la Religieuse.
Comme beaucoup d’entre vous ne l’ont probablement pas lu, je vous en indique en quelques mots le sujet. Cela commence par une scène de diligence, à la manière de certains romans de Balzac, mais agrémentée de détails d’une trivialité du plus mauvais aloi. — Deux jeunes filles font route ensemble, l’une, Rose, qui est une petite comédienne, l’autre, sœur Blanche, qui va entrer en religion. Elles se séparent à Tarbes. — L’histoire se déroule dans la région pyrénéenne : Tarbes, Auch,