mourir dans le plus bref délai, elle revint vivre chez sa mère, la « dame de l’Opéra ». Et un vieux gentilhomme, Dupin de Francueil, qui avait été l’amant de l’autre demoiselle Verrières, s’étant épris d’elle, elle l’épousa et en eut un fils, Maurice Dupin, qui sera le père de notre romancière. La merveille, dans ce ricochet et dans cette cascade de fantaisies, c’est qu’il ait pu en sortir une honnête femme, la femme infiniment respectable que ne cessa jamais d’être Marie-Aurore.
Mais, par son hérédité maternelle. Aurore Dupin est peuple. Car elle est la fille de Sophie-Victoire Delaborde, modiste, la petite-fille d’un marchand de serins et chardonnerets du quai des Oiseaux, qui avait d’abord tenu un estaminet, et l’arrière-petite-fille de la mère Cloquart.
Cette double hérédité se personnifie dans les deux femmes qui se sont partagé le cœur de George Sand enfant. Il nous faut donc tout de suite faire le portrait de ces deux femmes.
La grand’mère est le type, sinon de la grande dame, du moins de l’élégante, dans la seconde