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VI


Sous l’ardent soleil du Midi, la route poudreuse s’allongeait en un large ruban d’un blanc cru à faire mal aux yeux.

Le ciel bleu saphir n’avait pas un nuage, aucun souffle n’agitait les ramures, et les cigales chantaient sous l’herbe verte la chanson du printemps.

C’était le printemps, en effet ; non ce frileux printemps du nord, enveloppé de fourrures et poudré à frimas, mais le chaud printemps provençal, éclatant de sève, baignant dans l’azur, brûlé de rayons de feu, épanouissement de toute la nature sous l’œil du Créateur.