Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/138

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— Qu’est-ce que vous faites ? criai-je.

Et aussitôt je sortis en courant, pour me placer près de lui, et chercher du regard sur la lande, à qui il faisait ce signal.

— Vous allez trop loin, monsieur, dit-il d’un ton irrité, je ne croyais pas que vous iriez aussi loin. Un gentleman est libre d’agir comme il l’entend, sans que vous veniez l’espionner. Si nous devons rester amis, vous ne devez pas vous mêler de mes affaires.

— Je n’aime pas ces façons mystérieuses, dis-je, et mon père ne les aimerait pas davantage.

— Votre père peut s’en expliquer lui-même, et il n’y a là rien de secret, dit-il d’un ton sec. C’est vous qui faites tout le secret avec vos imaginations. Ta ! Ta ! Ta ! ces sottises m’impatientent.

Et sans me faire seulement un signe de tête, il me tourna le dos et d’un pas rapide se mit en route vers West Inch.

Je le suivis, et d’aussi mauvaise humeur que possible, car j’avais le pressentiment de quelque méfait qui se tramait, et cependant,