Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/95

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jeté férocement les uns contre les autres cléricaux et anarchistes, étaient tombés dans le silence. Il n’arrivait plus aucun câblogramme du Sud-Amérique. Dans l’Amérique du Nord, les États du Sud, après une terrible bataille de races, avaient succombé au poison. Cependant, au nord du Maryland, on n’en ressentait pas encore les effets ; au Canada, ils restaient à peine perceptibles. Le mal avait gagné successivement la Belgique, la Hollande, le Danemark. Des messages désespérés affluaient de tous les points du monde vers les grands centres du savoir, vers les médecins et les chimistes célèbres dont ils imploraient l’avis. Un déluge de questions fondait également sur les astronomes. Mais que faire ? C’était le cataclysme universel, débordant les lois de la connaissance, bravant le génie humain. C’était la mort, la mort sans douleur, mais fatale, et contre laquelle ni les jeunes ni les vieux, ni les faibles