ni les forts, ni les riches ni les pauvres,
n’avaient ni l’espoir ni le moyen de résister.
Voilà ce que, dans une série de communications
affolées, nous avait appris le téléphone.
Déjà, autant que nous pouvions le comprendre,
les grandes cités, conscientes de
leur sort, s’apprêtaient à y faire face avec
résignation et dignité. Aussi, de voir là ces
joueurs de golf, ces moissonneurs, pareils à
des moutons folâtrant sous le couteau, quel
confondant spectacle ! Mais comment auraient-ils
pu savoir ? Tout avait marché si
vite ! La presse du matin ne donnait pas d’information
alarmante. Et il n’était encore que
trois heures de l’après-midi. Cependant,
comme nous regardions, il sembla qu’une rumeur
se propageait. Les moissonneurs s’enfuyaient
des champs ; un certain nombre de
joueurs continuaient leur partie, mais d’autres
revenaient en courant vers le dépôt des
clubs comme pour s’y abriter d’une averse,
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