Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/35

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de marbre, absolument dépourvu de marchandise.

— Je vous en procurerai cinq cents demain matin, si vous voulez.

— Ce n’est pas ce que je demande.

— Tenez, si vous en désirez tout de suite, il y en a là-bas dans cette boutique éclairée par un bec de gaz.

— C’est qu’on m’avait spécialement recommandé de m’adresser à vous.

— Qui donc vous a parlé de moi ?

— Le cabaretier de l’Alpha.

— Oh ! oui, je lui ai fourni environ deux douzaines d’oies.

— C’étaient de belles pièces. De qui les teniez-vous ?

À ma grande surprise cette question provoqua une explosion de colère chez le marchand.

— Allons, m’sieu, dit-il, avec sa tête penchée de côté et les poings sur les hanches, où voulez-vous en venir ? Pas de détours.

— C’est assez clair. Je désire savoir qui vous a vendu les oies que vous avez fournies à l’Alpha.

— Eh bien ! je ne vous le dirai pas, là.

— Oh ! cela m’est égal, mais je ne vois pas pourquoi vous vous irritez pour une telle bagatelle ?