Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/132

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traits délicats étaient convulsés par la colère, et ses lèvres serrées indiquaient un homme qui vient de prendre une grave résolution.

— Officier de garde, dit-il d’un ton bref.

— Sire !

— Quoi ! C’est encore vous, capitaine de Catinat. Vous n’avez pas été de service depuis ce matin ?

— Non, Sire. C’est ma seconde garde.

— Très bien. J’ai besoin de vous.

— Je suis à vos ordres, Sire.

— Vous allez vous rendre vous-même chez M. de Vivonne. Vous connaissez ses appartements ?

— Oui, Sire.

— S’il n’est pas là, vous irez à sa recherche. Où qu’il soit, vous le trouverez d’ici une heure.

— Oui, Sire.

Catinat salua de l’épée et partit aussitôt pour accomplir sa mission.

Le roi ouvrit une porte sur une magnifique antichambre, qui était un flamboiement de glaces et d’or. Il se trouva devant un petit nègre en livrée de velours garni de paillettes d’argent, et qui se tenait aussi immobile que la sombre statuette placée contre la porte faisant face à celle par laquelle le roi était entré.

— Votre maîtresse est-elle là ?

— Elle vient justement de rentrer, Sire.

— Je désire la voir.

— Pardonnez-moi, Sire, mais…