Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/200

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vitesse des animaux pareils ? répondit Ruben. Ils le forceront jusqu'à ce qu'il s'abatte et il sait cela. Hallo! Qu'est-ce que ceci ?

Un corps sombre, aux contours vagues, gisait devant nous à la clarté de la lune. C'était le cadavre d'un chien, évidemment celui sur lequel j'avais fait feu.

-En voici un qui a son compte, m'écriai-je d'un ton joyeux. Nous n'avons plus affaire qu'à deux.

Pendant que je parlais, j'entendis deux détonations de pistolet à une petite distance sur la gauche.

Nous mîmes nos chevaux dans cette direction, en les poussant de toute la vitesse possible.

Bientôt nous entendîmes partir des ténèbres en face de nous un grondement, un aboiement si furieux que nous nous sentîmes presque défaillir.

Ce n'était point un cri isolé, comme les mâtins en lançaient quand ils étaient sur la piste.

C'était un grondement contenu, d'un timbre grave, si féroce, et prolongé, que nous n'eûmes pas un instant de doute.

Ils étaient arrivés au but de leur course.

-Dieu veuille qu'ils ne l'aient point fait tomber.

La même idée m'était venue à l'esprit, car j'avais entendu un vacarme du même genre, mais moins intense, se produire dans une meute