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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

O’Brien allongea la main et prit celle de sa femme.

Ils étaient debout tous deux, leur visage éclairé par le soleil.

Le professeur demeura près de la porte, les mains derrière le dos.

Sa longue ombre noire tombait entre eux.

— Vous avez pris une sage décision, dit-il. Partez ensemble pour l’Australie, et effacez de votre existence ce qui s’est passé.

— Mais vous, vous… bégaya O’Brien.

Le professeur fit un geste de la main.

— Ne vous préoccupez jamais de moi, dit-il.

La femme pleurait.

— Que puis-je dire ou faire, gémissait-elle. Comment aurais-je pu prévoir cela ? J’ai cru que mon ancienne vie était morte. Mais elle est revenue avec toutes ses espérances et tous ses désirs. Que puis-je vous dire, Ainslie. J’ai apporté la honte et le malheur à un digne homme. J’ai gâché votre vie. Comme vous devez me haïr et me maudire ! Je voudrais que Dieu ne m’eut jamais mise au monde !

— Je ne vous hais ni ne vous maudis, Jinny, dit le professeur doucement. Vous avez tort de regretter votre naissance, car vous avez une digne mission devant vous, si vous facilitez la vie de travail d’un homme qui s’est montré capable dans les recherches scientifiques de l’ordre le