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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

La vie a coulé comme de l’eau, du haut en bas, de cet escalier tournant, et, comme l’eau, elle a laissé des sillons polis par l’usure.

Depuis les écoliers pédantesques, vêtus de longues robes, du temps des Plantagenets, jusqu’aux femmes élégantes du siècle dernier, quel beau flux de vie anglaise.

Que reste-t-il maintenant de tous ces espoirs, de tous ces efforts, de ces énergies puissantes, sauf çà et là, dans quelque cimetière du vieux monde, quelques mots sur une pierre et parfois une poignée de poussière dans un cercueil vermoulu.

Cependant, voici l’escalier silencieux, le vieux mur gris, puis des bandes, des devises et d’autres inventions héraldiques que l’on peut encore déchiffrer sur sa surface comme des ombres grotesques jetées derrière eux par les jours passés.


II


Au mois de mai de l’année 1884, trois jeunes gens occupaient les appartements qui ouvrent sur les différents paliers du vieil escalier.

Chaque appartement consistait simplement en une salle et une chambre à coucher, tandis que