Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 3, 1904.djvu/148

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terre et un peu d’eau-de-vie, plus un morceau de pain gelé, gros comme la moitié du poing.

Il est certain que notre pauvre camarade fût resté sous les neiges du Jura, sans un aide-major compatissant qui avait remarqué la médaille militaire sur la poitrine du jeune turco.

Il le fit porter dans une prolonge où, enveloppé d’une maigre couverture, un médecin-major grelottait ; accroché à l’arrière de la voiture, Molikoff suivait son maître et ami.


Georges tomba presque évanoui sur le bord du chemin.

Le lugubre convoi essuya la fusillade ennemie à Chaffois ; le fourgon perdit un cheval tué par une balle et arriva à Pontarlier