Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 3, 1904.djvu/408

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protester d’ailleurs et vous répondre que je me trompe, car un sergent de ma compagnie, qui est ici et que je pourrais vous amener dans un instant, l’a vu comme moi à Bazeilles, à la tête des Bavarois, lui a tiré dessus et l’a reconnu hier en même temps que moi.

Le visage de l’Anglais était devenu verdâtre : les poings serrés, Kolwitz marcha droit sur le jeune homme, et tous deux, les yeux dans les yeux, se regardèrent un instant sans parler.

— Je croyais bien que vô avez appelé moâ un drôle ? fit enfin le journaliste d’une voix sourde.

— Certes, oui, répondit Georges en croisant les bras, et c’est par déférence pour le général que je n’ai pas employé d’autre mot. Vous savez depuis longtemps quel est celui qui s’applique au métier que vous faites !…


Les poings serrés, Kolwitz marcha sur le jeune homme.

— C’était