Aller au contenu

Page:Driant-Un dirigeable au pôle Nord,1910.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tous les sacs restants avaient été jetés au départ et tout ce qu’il faudrait désormais lancer par-dessus bord ne pourrait consister qu’en objets utiles.

Dans tous les cas, il fallait prévoir l’ordre dans lequel ces objets seraient sacrifiés et, après entente avec ses compagnons, l’officier le détermina ainsi : les accumulateurs restants, une caisse de réserve d’effets, les appareils de télégraphie sans fil, les bidons d’essence, la boîte d’outils, les cordages, les trois guide-ropes, la tente, trois caisses de conserves et deux cantines à vivres.

En prévision de la perte des provisions et d’un naufrage sur la banquise, l’officier engagea donc ses compagnons à bourrer leurs poches de tout ce qui leur conviendrait, en choisissant surtout les aliments les plus réparateurs sous le plus faible volume, chocolat, jambon, fromage, à l’exclusion des liquides, dont on n’aurait jamais à se préoccuper, la neige étant là pour fournir aux naufragés l’eau de boisson nécessaire.

Dans le même ordre d’idées, deux objets furent mis de côté pour être réservés jusqu’à la dernière extrémité : d’abord un fusil avec ses cartouches, Pour se défendre contre les ours et chasser les Phoques, ensuite le fourneau à alcool pour fondre la glace.

Déjà familiarisé avec les détails de la vie d’explorateur en pays arctique par quelques raids exécutés en traîneau l’année précédente, sir Elliot fit choix lui-même d’un certain nombre de boîtes, qu’il ré-