Page:Driant - L’invasion noire 1-Mobilisation africaine,1913.djvu/79

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par le gouvernement britannique, et vingt-cinq autres années après lui, le docteur Lenz y était passé en allant du Maroc au Sénégal.

Et c’était tout.

Il était réservé aux troupes de la marine française d’y planter le drapeau tricolore et d’ouvrir ses portes toutes grandes aux chercheurs du XXe siècle.

Déjà en 1890, deux officiers, le lieutenant de vaisseau Caron et le sous-lieutenant d’infanterie de marine Lefort, avaient poussé audacieusement jusqu’à Kabara, mais ils n’avaient pu atteindre la grande cité.

Quatre ans après, le lieutenant de vaisseau Boiteux y entrait audacieusement, sans coup férir, à la tête d’une petite troupe de débarquement appartenant à la flottille française du Niger.

On se rappelle l’impression qu’avait produite alors cette occupation inattendue et que l’on déclarait prématurée.

A peine avait-on osé en féliciter les hardis conquérants.

Il semblait qu’ils eussent dérangé les plans adoptés, et fussent allés à l’encontre des idées reçues de pénétration lente et de colonisation pacifique.