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Page:Driant - L’invasion noire 3-fin de l’islam devant Paris,1913.djvu/138

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augmenté par la présence du fameux Mbatian, Boula, le sorcier énorme que ses fidèles avaient eux-mêmes porté jusque-là, lorsque son âne blanc avait succombé à la tâche dans les sables rouges de l’Hedjaz.

L’armée de l’Ouganda, sous les ordres d’Ahmed-ben-Emin, était une de celles qui avaient conservé le mieux sa cohésion

Copiste
Copiste

au milieu de cette avalanche de peuples roulant les uns au milieu des autres.

Elle était précédée de l’armée mahdiste, d’un effectif à peu près double, une des plus importantes et des plus fanatiques de toutes ; son chef Salah-ben-Mhdi, fils du célèbre agitateur qui avait été la terreur des Anglais et des Italiens pendant la fin du siècle précédent, avait juré qu’il ne se passerait pas de jour, lorsqu’il aurait mis le pied en Europe, sans qu’il fit trancher cent têtes de Blancs, et il avait créé autour de lui un corps spécial de cavalerie chargé de lui amener sa provende quotidienne ; il réclamait énergiquement sa place à l’avant-garde, et sa réputation avait attiré à