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Car l’« Eurydice » de Paul Drouot n’est pas seulement une œuvre inachevée à laquelle manque ce dernier soin qu’y apporte un auteur scrupuleux. C’est une œuvre en préparation et qui s’offre à nous à un instant encore provisoire d’elle-même.

Il importait tout d’abord, et avant de songer à la produire, d’y mettre un certain ordre et d’en rendre la lecture possible, en groupant et en disposant pour le mieux les matériaux qui la forment. De cette mise au point, des mains vigilantes et pieuses se sont chargées, mais, cela fait, restait à savoir si l’œuvre ainsi ordonnée deviendrait accessible. À cette question toutes les réponses sollicitées furent unanimes. De ces morceaux, de ces fragments, de ces débris, de cette poussière même, se dégagent un tel accent de douleur, une telle certitude de beauté qu’il fallait que cette « Eurydice deux fois perdue » ne le