Comprenez bien que je souffre peut-être moins de vous voir partir que de la pensée que je vais vous presser dans mes bras, que vous n’y êtes pas déjà…
… à la pensée de cette paix qui éclatera dans mon cœur quand votre chevelure, comme l’aile de la mort, effleurera ma joue glacée.
Combien de fois, alors, mes pas ont dessiné sur ce dur plancher le dédale de mon angoisse ; combien de fois, alors, j’ai penché au miroir mes traits défaits, sans plus les pouvoir rassembler en une expression qui les embellisse ou qui les honore ; combien de fois j’ai fait volte-face dans mes promenades à travers la chambre, de peur que votre arrivée ne me surprît le dos tourné ; combien de fois je me suis précipité aux fenêtres, heurté aux volets entre-clos ; combien de fois j’ai hâté ma fin à vous attendre !