Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas sacrifié ton repos ; ne t’avoir pas tendu, toute saccagée, ma jeunesse ?

Mon amour me brûle de plus profondes, mais non de plus cuisantes ardeurs que ce nouveau mépris de moi-même. Avoir à la place des oreilles, de chaque côté de la tête, ce mot « Lâche, lâche ! » bruit de fusillade ; balles perdues ; intolérable attente du coup mortel…

* * *

N’avais-je donc rien à t’opposer ni à t’offrir ?

Je t’aurais offert plus que le bonheur, plus que la paix de ta vie : le combat avec moi.

Un désespoir qui nous unisse, qui nous fonde plus épaissement que ni la honte, ni la déflagration barbare du plaisir.

* * *

J’aurais dû te forcer à me manquer pour me forcer à te punir.