Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/47

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De partout le matin naissait. J’étais faible comme un enfant qui a jeté toutes ses larmes. Je relevai la tête et je vis en face de moi une maison ; la lumière d’une veilleuse clapotait derrière les vitres ; une lucarne brillait, sur la toiture brune, comme un miroir tombé. Je pensai qu’il ferait bon la boucher avec de l’étoffe et dormir dans la mansarde qu’elle éclairait parmi les choses de rebut. Alors, de la maison, une petite fumée commença de sortir et je me levai pour me diriger par là.

* * *

Quand j’eus poussé la porte de la maison, je vis une vieille femme qui, d’un balai de feuilles et de branches, balayait le sol. Je lui demandai si elle pourrait me donner du café. Mais elle, au lieu de me répondre, me regardait : « Hélà mon Dieu ! Hélà ! » Elle appela son mari qui était un petit vieillard qui, à mon aspect, leva pitoyable-