Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/73

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le, afin que j’échange contre un peu de ridicule le plaisir déchirant de boire deux fois sur tes lèvres qui bougent les mêmes paroles.

Ô tenir dans la main le rossignol, quand il chante !

* * *

Pourquoi es-tu semblable à l’heure où, dans le matin naissant, la lune, couverte d’un inexprimable sourire, tombe en arrière ?

* * *

N’est-ce pas, tu resteras toujours la même ? Je ne peux pas imaginer que tu changes durant notre séparation. Moi je ne change pas. Je porte encore ce mouvant caractère, et tu as l’audace de t’y appuyer. On ne sait toujours point si les battements d’ailes de ce papillon sont joyeux, impertinents ou désolés. Ma stabilité, c’est toi seule.

Ah ! que tu deviennes gaie ou plus cou-