Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/175

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Celui-là, certes, pas plus que Bismark, ne ressemble à ces rois mystiques que les fantaisistes historiens de l’école juive nous montrent poussés à la persécution par le zèle des moines. Il était exclusivement frappé du péril que faisait courir au pays cette infiltration incessante dans l’organisme social d’un élément de décomposition et de trouble.

Tous les hommes éminents de l’époque reconnaissaient, d’ailleurs, que la Constituante avait agi, dans cette question comme dans beaucoup d’autres, avec la précipitation et la légèreté qu’elle apporta à tout.

On eût pu faire sans doute quelque chose pour le Juif, s’inspirer, par exemple, de cette sagesse romaine qui distinguait entre le Citoyen romain, les Latini Juniani et les servi publici populi romani, auxquels on permettait la disposition de leurs biens, auxquels on permettait même d’étaler un luxe insolent, mais dont les richesses, après la mort, revenaient à l’État par moitié.

Appliqué à des familles comme les Rothschild, ce système aurait donné d’excellents résultats, et aurait fait rentrer dans le domaine public les excédents de bénéfices perçus, sans empêcher ces races mercantiles par excellence d’obéir à leur vocation pour les trafics d’argent.

Rome avait encore le Peregrinus, auquel il était défendu d’approcher de Rome ; mais, aux plus mauvais jours de son histoire, l’affranchi n’était pas admis à entrer dans la curie d’une cité provinciale. Jamais le Peuple-Roi n’aurait compris qu’un étranger, même naturalisé, comme Spuller ou Gambetta, fût l’égal du fils des vieux citoyens qui avaient fondé la grandeur romaine.

Au moment de la réunion des députés juifs en 1806,