Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/313

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Ce qui est intéressant, c’est de voir comment cette question se terminera devant l’Assemblée nationale. Vous croyez peut-être que, parmi ces catholiques qui forment la majorité, un homme va se lever, souffleter de son mépris le fanatique vieillard qui, dans l’intérêt des siens, a déchaîné l’épouvantable insurrection qui a coûté la vie à tant de Français ; vous supposez qu’une voix tout au moins s’élèvera pour rendre hommage à tous ces Arabes tués dans la guerre d’Allemagne, pour la défense d’un pays qui leur avait enlevé leur indépendance.

Vous connaissez mal les conservateurs catholiques : ils sont habiles avant tout ; ils n’osent déplaire à Rothschild, proclamer la vérité, montrer les choses telles qu’elles sont. Ils souriaient déjà d’un air malin dès cette époque, et semblaient dire : « Laissez-nous faire ! » Encouragés par le succès de leur habileté, ils sourient encore aujourd’hui, et, différents des braves gens d’autrefois qui sont morts en affirmant leur opinion, ils souriront encore d’un air de plus en plus malin sur la charrette qui les emmènera au supplice. Le « fin sourire » d’un politique conservateur, quel poème !

Le vrai malin, c’est Crémieux. C’est plaisir que de l’entendre expliquer à ses frères de l’Alliance israélite comment il s’y est pris pour empêcher le décret d’être rapporté ; il semble qu’on l’écoute marcher avec ces « chaussures de liège » dont parle Saint-Simon.

Fourtou est circonvenu. On entend, sans y assister, la conversation du chef de la Juiverie cosmopolite, qui déniaise ce petit avocat de Ribérac devenu député influent, qui lui explique ce que c’est que la Haute Ban-

    vite à ceux mêmes qu’elle a été obligée de combattre. Il n’y a plus que l’intérêt du Juif qui louche nos Assemblées françaises.