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IV


Il n’est point sans utilité de montrer maintenant ce qu’est devenue l’Algérie, grâce au décret Crémieux. Comme on devait s’y attendre, les Juifs sont les maîtres absolus du pays. M. du Bouzet prévoyait déjà ce résultat.


Les Juifs, disait-il, doivent inspirer à la population chrétienne, et par cela même au gouvernement, une crainte réelle. En effet, les Juifs ne forment qu’un seul et même parti. Ils sont complètement dévoués et soumis à leur autorité religieuse, et, comme il y a des divisions ailleurs et qu’il y a chez eux la plus parfaite union sous l’influence des chefs religieux qui les dirigent, ils porteront toujours d’un seul côté les forces dont ils disposent, et seront les maîtres des élections[1].


Les Juifs, disposant en souverains du pays, noient incessamment l’élément français sous des flots d’Israélites venus de tous les points de l’Afrique. En 1875, les habitants d’Oran, dans une pétition qui n’eut d’ailleurs aucun succès, constataient qu’il ne devait y avoir que 500 électeurs Israélites inscrits sur les listes électorales

  1. Cartier, le secrétaire et l’âme damnée de Crémieux, qui est devenu fameux depuis, voyait lui-même cette situation, et il cherchait ce qu’il appelait ingénument le moyen pratique d’éviter de la mettre en relief.
    23 décembre 1870.
    Justice à commissaire extraordinaire, Alger.

    « On me signale certaines localités où les Israélites naturalisés formeraient à eux seuls la majorité au sein des corps électoraux. Veuillez en établir la liste avec le chiffre, et rechercher pour ces localités quel serait le moyen pratique d’éviter de mettre en relief les inconvénients purement locaux du progrès réalisé.

    « Cartier. »
    {Enquête parlementaire.)