Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/348

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au commencement de 1884, la belle triomphante de nos salons. À force d’importunités, d’influences mises en avant, l’impératrice de Russie s’était laissé aller, bien à contre-cœur, à permettre qu’on lui présentât Mme Ephrussi au Palais d’hiver. Le maître des cérémonies avait demandé comment il devait présenter cette Juive. — Vous me la présenterez en partant, répondit l’impératrice.

En conséquence, la fille d’Alphonse de Rothschild ne fut présentée à la tzarine qu’au moment où celle-ci quittait le salon dans lequel elle venait de s’entretenir avec plusieurs dames, avec la grâce qui lui est habituelle. Quant à Mme Ephrussi, qui, ce jour-là, était couverte d’une véritable pluie de rubis, elle n’eut ni un regard ni une parole de la souveraine.

L’an dernier, le gouvernement autrichien, qui est pourtant, au point de vue financier, entre les mains des Israélites, refusa d’agréer le ministre des États-Unis, M. Keiley, parce qu’il avait épousé une Juive.

Le spectacle auquel nous assistons en France, nous explique comment les races finissent. Rome vit des déchéances analogues. Juvénal nous a montré les patriciens, dont les aïeux avaient conquis le monde, mendiant une place à la table des fils d’esclaves enrichis. Lucien a fait défiler devant nous les variétés de parasites : le Plagipatide ou Duricapitor qui reçoit des coups, le Derisor qui a comme attributions de dire des bons mots.

Les Rothschild sont plus hospitaliers que le Virron de Juvénal, qui laissait à ses invités le vin de Bénévent, tandis qu’il buvait, lui, du vin d’Albe, comme en buvaient seulement Thraséas et Helvidius au jour natal de Cassius ou de Brutus.

Le Romanée est à Alphonse ; le Château-Laffitte est