Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/349

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à Gustave ; le Mouton est à James, qui n’en boit plus pour toutes sortes de raisons qui sont fort bonnes. Notre vin, où l’esprit national se retrempait jadis, appartient aux Juifs, comme tout le reste. Ainsi s’accomplit la promesse faite à Israël par Jéhovah : « Tu boiras le vin des vignes que tu n’auras pas plantées. »


VI


Les goym héraldiques qui se pressent chez les Rothschild, n’y sont point seulement attirés par le parfum du Romanée. Beaucoup, parmi ceux qui recherchent cette hospitalité humiliante, ont chez eux un petit vin qui n’est point mauvais, un vieil hôtel souvent où il y a des portraits de famille qui parlent des vertus d’autrefois, des livres où revit la jeunesse de nos anciens écrivains, une femme intelligente, des enfants auxquels ils pourraient raconter les batailles où furent leurs pères. Pourquoi quitter tout cela ? Mon Dieu ! c’est toujours l’atavisme, qui, malheureusement, on le sait, transmet plutôt des défauts que des qualités.

Aller chez Rothschild, pour eux, c’est aller à la Cour. Le roi des Juifs, le Juif des rois, n’est pas tout à fait Louis XIV, mais ils ont l’illusion d’être dans un palais.

Au milieu de tous ces hommes qui se prosternent devant eux, mais qui leur sont supérieurs encore par l’élégance native, les Rothschild sont mal à l’aise quand même. Vous les connaissez. Aucun d’eux ne paye de mine.

Le baron Alphonse a cinquante-quatre ans, il en porte soixante-dix, ou plutôt il a peine à les porter ; il est tout petit, avec des favoris blanchâtres : il personnifie la décrépitude prématurée de sa race. Ce qui