Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/372

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aïeules portaient, dans les tournois, les couleurs de quelque preux chevalier qui s’était signalé par sa vaillance.

On devine ce qu’il se passe de tripotages, de manœuvres déloyales, d’infamies, dans ce monde du turf. C’est l’Aryen toujours, le gentilhomme, l’honnête homme, qui est victime ; parfois on ne se contente pas de le ruiner, on le déshonore. On achète son jockey et on le mêle à quelque vilaine affaire, d’où le nom sort toujours un peu endommagé : il est disqualifié, comme on dit.

Des forêts de Bondy, des tripots équestres, des entreprises de vol à la course : voilà comment s’expriment tous les journaux, sans exception, à propos de certains hippodromes.

Il se produit là des scènes sans nom. Le cheval qu’on s’est arrangé pour faire gagner, est en retard. On entend des tribunes les jockeys qui crient à leur camarade, en retenant leurs chevaux : « Mais arrive donc ! » Un jour, c’est le jockey Andrews qui manque d’être assassiné par ses concurrents. Une autre fois, la foule proteste contre une filouterie trop évidente dans une course entre Blonde II et Georgina. Les jockeys s’emparent d’un des manifestants, l’entraînent dans la pièce où ils s’habillent, le cravachent à tour de bras et le laissent à moitié mort.

N’est-ce point pitié de voir un homme qui porte le nom de Castries, un descendant du vainqueur de Klostercamp, assistant à cet affreux spectacle d’un Français cravaché par dix valets anglais réunis contre un homme seul ?

Voilà où mènent l’oisiveté, la vie du turf, le goût des plaisirs bas.

Au concours hippique, tous les prix sont pour Israël.