sur sa ville d’adoption, sur son canton, sur l’arrondissement de Trévoux tout entier, mais encore sur ceux qui, de tous les points du département, venaient auprès de lui, sûrs d’y trouver un accueil bienveillant, un appui désintéressé.
Adieu, Guillot, notre excellent et regretté collègue, adieu ! ! !
Quant à Bollet, premier adjoint, il fut court, mais ferme ; il s’écria avec conviction :
Il n’est plus, cet administrateur intègre autant qu’habile, dans lequel notre pays plaçait sa plus entière confiance, ses plus chères espérances : car, si Guillot n’est pas mort à la fleur de l’âge, du moins il a succombé dans le plein exercice de ses grandes facultés.
Il n’est plus, cet homme équitable qui eut le mérite si rare de réduire ses ennemis au silence, de les forcer à l’admiration par l’excès de ses bienfaits.
Il n’est plus, cet ami dévoué, infatigable à servir les intérêts des autres, peu soucieux d’ailleurs de ce qui le regardait personnellement.
Mais, Messieurs, s’il ne reste rien de cette nature vigoureuse qui a lutté jusqu’au dernier souffle pour la cause de La justice, la mémoire de cet homme de cœur est impérissable. Il restera pour nous le modèle de toutes les vertus civiques.
Messieurs, unissons nos larmes à celles de la famille de ce serviteur de l’humanité : ce sera peut-être un adoucissement au chagrin de ses enfants abîmés dans la douleur !
VII
Il n’est pas de douleur éternelle. Les habitants du pays essuyèrent leurs larmes, et vinrent demander des nouvelles de leurs fonds, qu’avait dû faire fructifier un si bon Maçon.
Hélas ! le maillet maçonnique leur porta un coup de massue, et ils n’eurent point envie de pousser le triple