Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/520

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lecteurs de la Lanterne, dix mille, relativement très honnêtes, subissent l’influence du papier imprimé, et sont absolument convaincus que les moines de Solesmes passent leur vie à perpétrer tous les crimes. A la prochaine révolution, ils croiront très bien faire en fusillant les religieux qui leur tomberont sous la main.

Je suis parfaitement convaincu, pour ma part, que si l’on fondait une librairie antijuive sur le plan de la librairie anticléricale, on arriverait, au bout d’un an, à supprimer complètement, non point la discussion même violente des questions religieuses, discussion parfaitement légitime, mais l’outrage aux prêtres, aux Sœurs de Charité, aux cérémonies du culte.

Similia similibus... Les Juifs aiment la boue : donnez-leur-en, et ils vous laisseront tranquilles.

Quelles risées ne s’élevèrent pas des bancs de la gauche, lorsque M. de Lanjuinais vint se plaindre à la tribune des honteuses exhibitions du Musée républicain, qui promène de ville en ville des tableaux de torture où figurent des moines ? N’aurait-il pas mieux fait de réunir quelques fonds, et d’organiser un spectacle où l’on aurait vu l’assassinat du petit enfant de Metz par Raphaël Lévy, le martyre du P. Thomas à Damas ou l’affaire de Tisza Elslar ? Les Juifs auraient hurlé, M. de Rothschild aurait montré les dents, Naquet et David Raynal se seraient agités, et le méprisable Valtesse-Rousseau, qui persifla si agréablement M. de Lanjuinais, serait monté à la tribune pour déclarer que tout ce qui était respectable devait être respecté, et que la concorde entre citoyens lui avait toujours semblé le plus enviable des biens pour un gouvernement sincèrement républicain.