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rante centigrammes d’acide phénique ; un enfant est brûlé vif en juin 1883, au même hôpital.

A l’hôpital Laënnec, deux infirmières laïques causent la mort d’un enfant, en délivrant à la mère du chlorate de potasse au lieu de phosphate de chaux. Le tribunal acquitte les prévenues, en constatant que l’effroyable désordre qui s'est introduit dans les hôpitaux rend les employés irresponsables.


Attendu, dit-il, que l’organisation défectueuse du service des médicaments usuels, à l’hôpital Laënnec, pouvait facilement amener des confusions ; que le soin du dosage de ces médicaments, généralement préparés par grande quantité à la fois, était abusivement laissé à des filles de service n’offrant pas toujours des garanties suffisantes d’âge, d’expérience ou de savoir ; que, de plus, les paquets ainsi préparés à l’avance, ou tout au moins certains d’entre eux, ne portaient ni étiquette ni indications relatives à la nature de la substance qu’ils contenaient...


N’est-ce pas terrible, la pensée de cet hôpital où les poisons et les substances inoffensives sont pêle-mêle, où l’on prend au hasard, « au petit bonheur », comme on dit, sans même être guidé par une étiquette ? Quelle honte doivent éprouver les vieux médecins, en constatant ce que ce misérable Quentin a fait de ces hôpitaux qui étaient autrefois un modèle pour l’Europe !

Au mois de juillet 1885, deux malades de l’hôpital Saint-Louis, Charles Vandeleyem et Charles Lecouteux, meurent d’une manière foudroyante. On s’aperçoit qu’au lieu de cuillerées d’eau-de-vie allemande, on leur avait fait prendre quelques cuillerées de strychnine. Ces faits sont si fréquents dans les hôpitaux actuels, que nul ne songe à en faire le relevé exact.

Dans le Gaulois (26 février 1884), un médecin raconte