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la france juive

sède et tout à coup entrera en fureur pour une rose qu’on voudra lui arracher. Alors soudain réveillé, il comprend tout, ressaisit l’épée qui traînait dans un coin, tape comme un sourd et inflige au Sémite qui l’exploitait, le pillait, le jouait, un de ces châtiments terribles, dont l’autre porte la trace pendant trois cents ans.

Le Sémite, du reste, n’est nullement étonné. Il est dans son tempérament d’être oppresseur, et dans ses habitudes d’être châtié. Il trouve presque une certaine satisfaction quand tout est rentré dans l’ordre normal ; il disparaît, s’évanouit dans un brouillard, se terre dans un trou où il rumine une nouvelle combinaison pour recommencer quelques siècles après. Quand il est tranquille et heureux au contraire, il éprouve ce qu’un académicien de beaucoup d’esprit appelait : la nostalgie du San Benito…

L’intelligence du Sémite si perspicace et si déliée est au fond bornée ; il n’a ni la faculté de prévoir, ni celle de voir au-delà de son nez recourbé sur la terre, ni le don de comprendre certaines petites nuances délicates comme des fleurs et qui sont les seules choses en ce monde qui méritent que l’homme expose sa vie sans regret.

Renan a distingué beaucoup de ces points. « La race sémitique, selon lui, se reconnaît presque uniquement à des caractères négatifs ; elle n’a ni mythologie, ni épopée, ni science, ni philosophie, ni fiction, ni arts plastiques, ni vie civile ; en tout, absence de complexité de nuances, sentiment exclusif de l’unité[1].

La moralité elle-même, dit-il, fut toujours entendue par cette race d’une manière fort différente de la nôtre. Le Sémite ne con-

  1. Histoire générale des langues sémitiques.