Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/367

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plus décent d’apparence que notre République, au fond presque aussi pourri qu’elle. Tous les sâles marchandages sont là, le journal des Rothschild y est raconté dans ses cuisines malpropres et l’on y rencontre les Léon Say, les John Lemoine, les Aron, les Charmes, les Berger, les Raffalowich, les Jacquot du temps se faisant donner des candidatures officielles, des directions, des consulats, des concessions en menaçant toujours de refuser leur précaire appui, en se fâchant quand on propose de les payer non pas ce qu’ils s’estiment, mais ce qu’ils valent.

L’exploitation juive s’étale là dans tout son cynisme. On voit les ministres du roi dépensant, pour construire le chemin de fer du Nord, cent millions, somme énorme pour l’époque où l’on ignorait les gigantesques escroqueries israélites que nous avons pu admirer, puis on les entend, quand tout est fini et qu’il ne reste plus à l’Etat qu’à exploiter, offrir à Rothschild quarante ans d’exploitation pour une somme dérisoire.

Fould est là aussi, faisant concurrence à Rothschild, qui cause la mort de cent personnes par ses refus de renouveler une machine hors de service.

Ce Fould était le fils d’un décrotteur et la Biographie Alsacienne-Lorraine nous conte tout au long les curieuses origines de cette famille.

Dans le siècle dernier, dit-elle, vivait à Nancy, en grand seigneur et considéré, le banquier Cerfbeer de Medelsheim, syndic général des juifs d’Alsace et de Lorraine. Il était père de huit enfants dont quatre fils, auxquels il faisait donner une éducation large et libérale, mais qui, en véritables fils de famille, en profitaient peu et ne plaçaient leurs devoirs qu’après leurs plaisirs.

Au bas de la fenêtre du banquier se tenait un petit décrotteur juif, qui illustrait les souliers des personnes qui se rendaient chez le financier. Celui-ci remarqua cet enfant qui ramassait les papiers