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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/106

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degré où peuvent tomber des descendants d’illustres races, individuellement bons et généreux, mais faibles de caractère et dominés par cet impérieux besoin de s’amuser dont je parlais tout à l’heure, que ce qui s’est passé au moment de la catastrophe de l’Union générale ?

Je n’ai pas l’intention de traiter à fond cette affaire embrouillée, il faudrait un chapitre entier pour l’élucider.

Très probablement les catholiques, candides comme toujours, furent attirés dans un piège pour être dépouillés et déshonorés par les Rothschild avec la complicité du gouvernement.

Le nom de Feder, l’alter ego de Bontoux, est un nom absolument juif. L’Annuaire des Archives israélites pour 1884, l’an du monde 5645, indique un Feder parmi les professeurs juifs de la Faculté de Nancy. Le Feder de l’Union générale est maintenant un des principaux banquiers de Berlin.

Avouez qu’avant de s’engager dans cette campagne, les chefs du parti conservateur auraient dû s’informer un peu. Tous ces collets montés, qui hésiteraient à aller prendre une choppe dans un café, auraient dû faire demander à une agence de renseignements de les éclairer sur les mœurs de ce Feder, avant d’exhorter les pauvres prêtres de campagne, les petits rentiers catholiques, les servantes à lui confier leurs épargnes[1].

Quant à Bontoux, il n’était à Vienne entouré que de

  1. Les détails sur la maîtresse de Feder, qui se faisait appeler Soubise, ont traîné dans tous les journaux. Elle tire un coup de pistolet sur un financier à Lyon, elle est expulsée comme allemande, elle essaye de se suicider. C’est le vrai drame juif qui alimente quotidiennement les faits divers.