Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/131

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Les catastrophes qui se sont produites dans le monde depuis quelques années ont presque toutes frappé sur les Juifs. Sezggedin était entièrement occupé par les Israélites ; l’incendie du théâtre de Vienne a fait d’innombrables victimes parmi eux. Chio est plein de Juifs. Le comité affilié de l’Alliance israélite universelle, composé de MM. Issachar-Jeuda, président, Isaac Ben-Ghiat, Gabriel Palombo, est de ceux qui se signalent par leur zèle.

La pensée de venir en aide aux victimes était louable, mais celle de faire sortir l’argent nécessaire à cette bonne œuvre de la bourse des chrétiens était fine[1].

C’est Arthur Meyer qu’on charge d’organiser ces mystifications. Il guette les sinistres comme les marins de l’Ile de Batz guettaient autrefois les naufrages, et, dès qu’un malheur apparaît, il le confisque à son profit.

Les fêtes de charité sont une des manifestations de la vie mondaine que, plus tard, les historiens de mœurs étudieront avec le plus d’utilité. Elles ont joué un rôle important et se sont multipliées depuis quelques années, car elles ont pour les Juifs un double avantage. Elles attestent

  1. Aucune souscription ne fut ouverte, aucun bal ne fut organisé pour secourir les 31.000 chrétiens massacrés dans l’Annam.
        Un vaillant journal, la Croix, écrivait à ce sujet, à la date du 3 novembre 1885 :
        « Si quelques Juifs, après avoir pressuré longtemps par une usure monstrueuse le peuple qu’ils seraient venus exploiter, avaient été pillés et expulsés, quels cris de toute cette presse au nom de l’humanité et de la civilisation ; mais ce sont simplement des martyrs du Christ !
        « Ce sont des martyrs qui sont tombé ?, non pas mille à la fois, mais au moins trente mille, avec leurs prêtres et leurs religieuse. Ce sont cent soixante églises, élevées par la charité, qui ont été brûlées ; nous concevons que le bal recule sur ce terrain ; le diable se refuse à organiser le cotillon. »