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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/132

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dans toutes les contrées de l’univers la puissance d’Israël, qui met Paris sens dessus dessous dès qu’un Sémite a besoin d’assistance ; elles permettent aux Juifs moins lancés que les Rothschild de se mêler aux gens du monde.

L’aristocratie, en effet, accourt là la bouche enfarinée, comme partout où elle entend un petit raclement de violon.

La fête de Chio est restée la plus célèbre. En face des ruines noires des Tuileries on avait organisé une kermesse, une Foire aux plaisirs, comme on disait, qui dura huit jours. Ce fut là que Camondo donna une leçon méritée au faubourg. On suspendit naturellement la fête le samedi. — « Pourquoi donc cet arrêt ? demanda un jeune vicomte. On ne s’amuse donc plus ? » — « Il y a temps pour tout ; nous autres, nous avons coutume d’observer notre religion ; aujourd’hui samedi, nous allons prier ; nous serons tout à la joie demain, puisque le dimanche n’a aucune signification pour nous et que, je crois, il n’en a guère davantage pour vous… »

Le dimanche, la terrasse des Tuileries offrait un aspect curieux. Des jeux de petits chevaux, des boutiques, des tréteaux forains avaient été installés partout. Les plaisanteries, les vives ripostes, les interpellations joyeuses se croisaient dans l’air avec les boniments et les appels égrillards des visiteurs.

On retrouvait là au complet cette vieille garde de l’élégance qui se compose toujours des mêmes personnes, toujours citées avec les mêmes épithètes dans les mêmes gazettes.

Qui ne se rappelle les vieilles de Lysistrata, ces amantes de la mort qui ressemblent « à des cercueils peints » et qui s’en vont disant : « C’est donc pour rien que nous