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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/136

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comme garantie d’une affaire litigieuse. Ces secours se répartissent ainsi :

150.200 fr. »» aux victimes d’Ischia.
9.406 fr 75 aux pauvres de Paris.
3.979 fr 85 aux orphelins de Groix.
1.937 fr 20 aux orphelins de Dieppe.

J’espère que sur les 9,406 francs 75 centimes attribués aux pauvres de Paris, on aura donné quelques sous à la famille de ce malheureux ouvrier qu’un Italien criblait de coups de couteau dans une rue de Paris, à l’heure où la presse française fêtait, dans le jardin des Tuileries, l’amitié que nous porte l’Italie[1]. Les frais ont été de 244.482 francs, ce qui me parait énorme puisque tous les journaux étaient d’accord pour vanter l’abnégation sublime, le désintéressement admirable de tous ceux qui concouraient à cette entreprise humanitaire.

Au moment où les organisateurs de cette souscription montaient une fois de plus au Capitole un de nos confrères, Marius Vachon visitait précisément Ischia. Modeste et sim-

  1. N’oublions pas le bon Caffola, un Italien, qui, au mois de mai 1884, à Versailles, voyant passer la compagnie du 1er régiment du génie qui reportait, musique en tête, le drapeau du régiment chez le colonel après la parade, insulta le porte-drapeau en s’écriant : « Ces sales Français, sont-ils bêtes de suivre ce chiffon ! »
        Un assistant ayant manifesté son indignation, l’insulteur le frappa au visage et tirait un couteau de sa poche lorsqu’on parvint à l’arrêter.
        Au mois de février 1885, trois Italiens, sans provocation aucune, se jetèrent sur un pauvre conscrit, nommé Christian, qui passait rue de Rivoli, et le tuèrent à coups de couteau.
        Il n’est pas de jour où nos ouvriers français ne soient attaqués par des ouvriers italiens.