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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/16

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Le vieux Franc-maçon savait bien qu’au bout de quelque temps, avec la pression des Loges, on n’hésiterait pas à attrister l’âme de millions de catholiques pour ne pas froisser quelque petit Juif que la vue du crucifix pouvait agacer[1].

Crémieux, en effet, avait une qualité maîtresse ; on aurait pu lui appliquer la parole de Bismarck : « La vraie politique, comme les affaires privées, se fait autant avec la connaissance du caractère des gens qu’avec celle de leurs intérêts. Il était convaincu qu’avec les Français on pouvait tout oser et qu’ils subiraient tout docilement.

Un jour que je causais des décrets avec Dumas, il me dit simplement : « Les catholiques sont des lâches ! » Quelques jours après, mon collaborateur à la Liberté, Joseph Cohen, qui a publié deux ouvrages d’une réelle valeur : les Déicides et les Pharisiens, me répétait : « Les catholiques sont des lâches !... Si on avait voulu nous faire ce qu’on vous fait, nous nous serions tous couchés devant les chapelles et la troupe n’aurait pas osé avancer. »

Les catholiques subissent tout. Ceux qui le peuvent sauvent leurs enfants, mais ils laissent tranquillement dépraver les autres enfants, sous leurs yeux, sans oser même refuser l’argent qu’on leur demande pour cette œuvre néfaste.

Crémieux avait la claire notion de l’affaiblissement de l’énergie et de l’intelligence nationale. Il était certain qu’avec quelques mots, on peut jouer du Français actuel

  1. Voir à ce sujet une curieuse brochure de M. Aristide Astruc : l’Enseignement chez les anciens Juifs (discipline, programme, laïcité, obligation), dans lequel l’auteur, plein d’admiration pour Ferry, montre que le plan de l’éducation actuelle est identiquement le même que celui de l’éducation juive.