Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/176

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bureaux de rédaction[1]. Dans un autre pays, l’étranger qui se fût permis cette insolence eût été mis à l’index ; il ne se fût pas trouvé une honnête femme qui consentît à revenir chez lui. Worth ne perdit pas une seule de ses clientes !

Ce que nous disons des couturières s’applique à toutes les dépenses de luxe. Les principaux marchands de chevaux, les confiseurs à la mode sont Juifs. Le Père Ludovic a bien vu quel puissant levier devrait être la consommation. Avec une organisation intelligente, chaque catholique pourrait faire profiter, à la défense de sa cause, l’argent qui sort de sa poche, aider par le travail ceux qui pensent comme lui, n’avoir que des fournisseurs qui partagent ses idées ou qui du moins n’attaquent pas ses droits.

Rien n’eût été plus facile et, dans certains quartiers où les conservateurs font vivre beaucoup de monde autour d’eux, l’influence eût été très vite sensible. Un groupement se fût fait très rapidement entre gens qui jugent de même. Les conservateurs n’y ont pas songé une minute, non par libéralisme exagéré, croyez-le bien, mais par indifférence, par ignavie, parce qu’ils sont même incapables du léger effort, de l’attention momentanée qu’il faudrait pour cela.

Les catholiques, sans entrailles pour les leurs, semblent réserver leurs faveurs pour ceux qui traînent le Christ dans la boue. Tout le monde sait le nom de l’industriel dont le P. Ludovic a parlé dans le livre qui a pour titre : Association chrétienne des honnêtes gens sur le terrain des affaires. Le religieux n’a point voulu le nommer, par charité

  1. Le Télégraphe du 30 juin 1885 a publié une partie de cette liste.